Les premières recherches sur l’alimentation des Néandertaliens en ont donné un profil de grands amateurs de viande.
En période glaciaire, c’est surtout la grande faune herbivore qui était consommée : une étude chimique des ossements
néandertaliens montre que les mammouths et les rennes constituaient l’essentiel de l’apport carné, alors que les rhinocéros
laineux, les chevaux et les bisons étaient moins fréquemment au menu.
Mais ces dernières années, de nouvelles méthodes de recherche ont permis de mettre en avant que la consommation de végétaux
et de champignons n’était pas anecdotique. Par exemple, l'examen du tartre dentaire des fossiles de Spy a révélé la
présence de grains d'amidon issus de rhizomes de nénuphars, un apport calorique appréciable
,
tandis que l'identification de bactéries a révélé que les champignons étaient prisés également...
D’autre part, de nombreuses traces de découpe découvertes sur des ossements humains néandertaliens attestent de la pratique
du cannibalisme, sans que l’on puisse préciser s’il s’agissait d’une pratique strictement alimentaire ou rituelle.